Guide complet de stratégie de contenu web

Vous voulez attirer votre audience idéale, convertir vos visiteurs en clients et vous démarquer de la concurrence? Tout commence par une stratégie de contenu bien pensée. Ce guide complet dévoile toutes les étapes essentielles pour mettre votre contenu au service de vos objectifs. Après avoir pratiqué cette discipline et donné des cours pour en transmettre les usages pendant plusieurs années, j’ai décidé de vous offrir ce guide.

Piles de livres sur la stratégie de contenu avec des post-its qui dépassent, des notes de conférences et d'autres objets installant une ambiance studieuse posés sur un bureau
Piles de livres et de notes sur la stratégie de contenu sur mon bureau

Un ensemble de pratiques

La stratégie de contenu est un ensemble de pratiques qui permettent aux organisations de gérer la création, le stockage et la mise à jour des contenus dont elles ont la charge. Qu’il s’agisse de leur site web, de présentations PowerPoint promotionnelles, de la documentation de leur produit, des rapports sur leur activité, etc. Ces contenus nécessitent un soin particulier. Ce soin doit s’étendre au delà de leur publication. Plus la communication de l’organisation prend d’ampleur et plus les outils de la stratégie de contenu deviennent indispensables.

La conversation autour de l’organisation du travail sur le contenu a pris une plus grande envergure parmi les professionnel∙les du web à partir de 2008. À ce moment là, Kristina Halvorson publie The Discipline of Content Strategy sur A List Apart. La traduction de cet important article, La discipline de la stratégie de contenu est disponible sur Pompage.net. L’article de Kristina Halvorson définit la discipline comme suit:

« La stratégie de contenu planifie la création, la publication et la gouvernance de contenus utiles et utilisables. »

Kristina Halvorson, La discipline de la stratégie de contenu

La stratégie de contenu commence donc bien avant la rédaction. Des objectifs clairs et une bonne stratégie sont nécessaires avant de commencer à rédiger un texte, créer une infographie ou une vidéo. Cette analogie que nous devons à Rachel Lovinger se concentre sur cet aspect là :

« La stratégie de contenu est à la rédaction ce que l’architecture de l’information est au design. »

Rachel Lovinger, Content Strategy: The Philosophy of Data

Le mot «contenu»

Que permet la stratégie de contenu ?

Cette discipline et les outils associés permettent…

  • de créer les contenus qui répondent à la fois aux objectifs de l’organisation et des publics cibles;
  • de développer des plans réalistes et mesurables pour la publication de contenu sur le long terme en fonction des contraintes réelles au sein de l’organisation;
  • d’économiser en rationalisant les processus de gestion du contenu;
  • de coordonner la communication sur différents canaux externes et internes;
  • d’éviter des retards dus à la mésestimation de l’investissement nécessaire pour créer les textes, les images, les infographies ou les vidéos.

Pourquoi la stratégie de contenu est-elle nécessaire ?

Plusieurs facteurs rendent la stratégie de contenu nécessaire. Parmi ces facteurs, on trouve (1) la difficulté de capter et de garder l’attention des gens, (2) les exigences toujours plus pointues des internautes, et (3) l’augmentation des volumes de données que les organisations doivent stocker, trier, et maintenir à jour.

Comme le disait Erin Kissane dans son livre…

« La stratégie de contenu se développe car des organisations partout dans le monde réalisent qu’elles ont désespéramment besoin de maîtriser leurs communications en expansion rapide en ligne. A moins que la planète ne soit frappée par une comète, cette tendance a peu de chance de s’inverser ».

Erin Kissane, Elements of Content Strategy

Attirer et conserver l’attention

Attirer et conserver l’attention des gens est de plus en plus difficile. La concurrence est féroce. Chaque détail de l’expérience a son importance. Au moindre pépin, les internautes peuvent se tourner vers un concurrent ou renoncer à leur démarche. 

Ainsi, les internautes sont de plus en plus exigeant·es concernant leurs interactions avec les entreprises et autres organisations présentes en ligne. Pour atteindre nos objectifs, nos contenus doivent être bien conçus, tant dans leur propos que dans leur forme; et ils doivent être délivrés sur le bon canal au bon moment. Une bonne stratégie de contenu permet de relever ce défi en s’assurant que les contenus répondent bien à ces exigences.

Augmentation des volumes de contenu

Les volumes de texte, images, vidéos, etc. continuent d’augmenter sans arrêt. Leur production va en s’accélérant. La généralisation de l’utilisation de modèles dits d’intelligence artificielle accélère cette tendance. Créer, publier, stocker, contrôler la qualité de tous ces contenus périodiquement et les tenir à jour a un coût substantiel pour nos organisations sans parler de l’environnement. Là encore, la stratégie de contenu apporte des outils indispensables pour organiser, trier, maintenir la qualité des contenus et les rendre facilement accessible à nos audiences.

Réduire les risques grâce à la stratégie de contenu

Avoir recours aux méthodes et aux outils de la stratégie de contenu diminue le risque de publier des contenus dont personne ne veut, de publier sur le mauvais canal, au mauvais moment, etc.

Publier sans stratégie, c’est jouer les ressources nécessaires à la production d’un contenu à la roulette. Et elles peuvent représenter une grosse somme quand on vise la qualité.

Créer du contenu sans définir de stratégie préalable, c'est jouer son temps et son argent à la roulette
«Roulette wheel» par Håkan Dahlström sur Flickr. CC BY 2.0

Prendre le temps de comprendre pourquoi, pour qui, quand et publier; mettre en place des outils pour mesurer l’efficacité de ces efforts et des mécanismes de gouvernance pour ajuster le cap aux changements permet d’éviter ces risques énormes et totalement inutiles.

Je développe cet argument plus longuement dans mon billet en anglais intitulé « Churning Content Without a Plan is Gambling ».

L’évolution de la stratégie de contenu

La stratégie de contenu est une pratique vivante. Les praticiens et praticiennes aiment échanger leurs bonnes pratiques et forment une communauté accueillante. Le corpus d’études de cas publiées devient toujours plus riche. Et l’appareil théorique s’adapte aussi toujours mieux aux défis que les organisations doivent relever.

Les outils et l’appareil théorique évoluent régulièrement. Au départ, la discipline de la stratégie de contenu était enseignée comme des projets suivant un modèle «en cascade». C’est-à-dire des processus à progression linéaire . Le résultat d’une étape étant nécessaire pour effectuer la suivante. Mais tout cela a changé.

Les 4 quarts de la stratégie de contenu

En 2017, Brain Traffic, l’agence spécialisée fondée par Kristina Halvorson, a publié une première représentation en quadrants de la stratégie de contenu. En avril 2018, le cadre théorique a évolué pour s’adapter à l’émergence du content design. Ainsi, la représentation en quadrants de la stratégie de contenu a été mise à jour.

La dernière version du diagramme en quarts décrivant la pratique de la stratégie de contenu se compose d’un noyau central intitulé « noyau stratégique ». La moitié supérieure intitulée « conception de contenu » se compose de deux quarts : « éditorial » et « expérience ». La moité inférieure intitulée « conception de systèmes » se compose de deux quarts : « structure » et « processus ». Tous ces éléments doivent être présents et fonctionner en harmonie avec le cœur stratégique du dispositif.

Grandes étapes d’un projet de stratégie de contenu web

En fonction des objectifs et des techniques de conduite de projet ayant cours dans votre organisation, les étapes décrites ci-dessous ne doivent pas forcément être menées ni dans cet ordre, ni l’une après l’autre. Par ailleurs, développer une stratégie de contenu en prenant pour périmètre tous les canaux de communication ou tous les projets éditoriaux d’une organisation sans un long travail préalable est presque impossible. Il vaut donc mieux commencer par un périmètre plus réduit et généraliser l’approche petit à petit.

S’informer

Pour créer une bonne stratégie de contenu, il convient d’en apprendre le plus possible sur le fonctionnement de l’organisation. Les questions à se poser se divisent en trois grandes catégories :

  • L’environnement autour du projet
  • Les pratiques actuelles de gestion de contenu
  • Le contenu existant

L’environnement autour du projet

Avant de nous lancer dans un projet de stratégie de contenu, nous avons besoin de comprendre les buts et la stratégie d’affaire mise en place par les dirigeant∙es de l’organisation et ses perspectives d’évolution. C’est très important.

Pour ce faire, on doit s’intéresser à l’environnement dans lequel l’organisation évolue. Les lois et règlements en vigueur dans son secteur d’activité ont une grande influence. Tout comme les concurrents présents sur son marché. Mais ce n’est pas tout…

Facteurs internesFacteurs externes
OffresConcurrents
ClientsAutres consommateurs
RevenusLois et régulations
CoûtsTendances et actualités
Ce tableau décrit les facteurs internes et externes à l’organisation qu’on doit comprendre avant de définir une stratégie de contenu

Les pratiques actuelles de gestion de contenu

Le deuxième axe de recherche concerne plus précisément les pratiques actuelles de gestion de contenu au sein de l’organisation. C’est là dessus que la stratégie de contenu se propose d’agir. Il est donc important de faire un état des lieux précis avant d’émettre la moindre recommandation. Les questions à se poser sont nombreuses. En voici quelques exemples :

  • Que publie l’organisation en ce moment ?
  • Quels sont les publics ciblés ?
  • Quels sont les messages qu’on tente de leur faire passer ?
  • De quels canaux de distribution dispose l’organisation ?
  • Comment passe-t-on de l’idée de base au produit final ?
  • A quel moment intervient l’optimisation pour les moteurs de recherche (SEO) ?
  • Que se passe-t-il une fois le contenu publié ?
  • Comment évalue-t-on si un contenu fonctionne ?
  • Les membres de l’organisation sont-ils satisfaits de ces pratiques de gestion de contenu ?
  • Qui peut décider de les modifier et comment ?

Les techniques de recherche à utiliser

Pour répondre à toutes ces questions et découvrir le maximum d’informations utiles, on s’appuie sur quatre tactiques de recherche.

Premièrement, une quête documentaire sur l’intranet et dans les archives est à l’ordre du jour. Fouillez pour être sûr de trouver tout ce qui est documenté.

Deuxièmement, pour avoir une idée précise des usages réels, des entretiens avec les personnes qui ont une influence sur le contenu publié sont indispensables.

Troisièmement, un examen approfondi des contenus déjà publiés permet de fermement prendre le sujet en main. L’inventaire et l’audit de contenu sont un des piliers de la stratégie de contenu. Je détaille ce point plus bas.

Et, quatrièmement, des ateliers collectifs dans lesquels les parties prenantes au projet réfléchissent ensembles permettent de découvrir encore d’autres choses. Les ateliers ont aussi pour avantage de commencer à faire émerger une bonne volonté collective en lien avec les projets de publication pour préparer les changements à venir.

Inventorier et examiner le contenu existant

Faire l’inventaire du contenu déjà publié et l’examiner avec attention est très utile. Un inventaire / audit permet de…

  • connaître le périmètre d’un projet de d’évaluer son budget.
  • savoir quels contenus existent et où ils sont stockés pour ensuite faire la maintenance ou la mise hors ligne.
  • lister les sources et les contenus disponibles pour la réécriture et le développement de nouveaux contenus.

Il existe trois grandes catégories d’inventaires de contenu :

  • Quantitatif, où l’on fait la liste de chaque contenu, qu’on les compte et qu’on les classe par catégorie.
  • Qualitatif : Évaluation des bonnes pratiques, où l’on évalue chaque contenu rencontré par rapport à une checklist de bonnes pratiques décidées à l’avance.
  • Qualitatif : Évaluation stratégique, où l’on évalue chaque contenu pour savoir s’ils correspondent à la stratégie décidée.

Si le volume de contenus est trop important, on peut se tourner vers une technique d’échantillonnage ou un audit roulant.

Automatiser ou non l’inventaire et l’audit

Il existe des outils pour automatiser les inventaires et quelques aspects des audits.

Les outils informatiques donnent des informations plus complètes comme le type MIME des fichiers, le nombre de mot, le score de lisibilité Flesch-Kincaid, etc.

De plus, l’automatisation donne une aura d’objectivité aux données récoltées. Cela peut aider à convaincre votre hiérarchie de la valeur de l’inventaire. Mais cela peut aussi vous poussez à faire trop confiance aux conclusions que vous en tirerez.

L’audit manuel est plus long mais permet d’examiner soigneusement chaque contenu en lisant attentivement les textes, en regardant les vidéos, etc.

Un autre argument pour l’audit manuel… Connaître sur le bout des doigts les publications en ligne, les imprimés et les endroits où ils sont stockés permet de gagner rapidement un statut de ressource au sein d’une équipe et une solide réputation dans une organisation.

Employée dans l'une des réserves de la société North American Aviation, Inc. vérifiant si les pièces ont été reçues en nombre suffisant et placées dans l'emplacement approprié, Inglewood, Californie.
« Employée dans une réserve » photographiée par Alfred T. Palmer.

J’explore les phases d’inventaire du travail de stratégie de contenu plus avant dans un billet en anglais intitulé « How to Inventory Your Content Warehouse ».

Définir le cœur de la stratégie de contenu

Le cœur stratégique au centre du dispositif peut se résumer en une seule phrase suivant à peu près ce schéma:

[organisation] cherche à [objectif d'affaire] et [objectif d'affaire] en publiant du contenu [adjectif] [adjectif] qui aide [public cible] à ressentir [émotion] et [émotion] pour qu'iels [tâche utilisateur∙rice] et [tâche utilisateur∙rice].

Les éléments entre crochets sont remplacés par les éléments appropriés correspondant aux objectifs. Un exemple de ce gabarit une fois rempli pour une organisation gérant une épicerie en vrac.

Notre épicerie en vrac cherche à augmenter ses ventes de 15% et le nombre de clients réguliers de 20% avant la fin de l'année en publiant du contenu motivant et informatif qui aide les jeunes sensibles à l'écologie à se sentir prêts et motivés à changer leurs habitudes pour qu'ils réduisent leur empreinte carbone et mangent plus sainement.

Une fois que vous aurez votre déclaration stratégique et que toutes les parties prenantes au projet seront d’accord de l’adopter, elle vous servira à choisir les tactiques nécessaires pour la mettre en œuvre.

La déclaration stratégique permet de prioriser les actions à entreprendre. Si on vous demande de refaire la page « À propos » de votre site et de publier régulièrement des liens vers des recettes saines publiées par d’autres, il sera clair que la deuxième tâche devra avoir la priorité sur la première. Et vous pourrez même refuser certaines demandes qui n’entrent pas dans le cadre de la stratégie.

On pourrait croire qu’obtenir la déclaration stratégique est la fin du processus. Malheureusement, la déclaration de stratégie ne suffit pas, à elle seule, à définir exactement comment les rédacteurs, créateurs de vidéos et d’infographie de vos équipes devront faire leur travail pour garantir que vos contenus trouvent leur public et vous aide à atteindre vos objectifs d’affaire.

Concevoir le contenu ou pratiquer le « Content Design »

Comme on vient de le voir, la stratégie permet de choisir quels contenus il convient de créer pour quels publics afin de remplir les objectifs de l’organisation avec efficacité. Le « content design », quant à lui, permet de concevoir ces contenus de manière à répondre à un besoin réel du public, avec les bons mots, le bon ton, sur le bon support. Le but est d’aider les membres du public-cible à accomplir une tâche, comprendre un sujet, ou prendre une décision.

Mieux comprendre Nos Publics-cible

Le public cible est identifié dans la déclaration stratégique évoquée plus haut. Pourtant, identifier la cible ne suffit pas. On ne parle pas de la même manière à une personne qui découvre un sujet qu’à quelqu’un qui cherche une information précise à la dernière minute, par exemple. Nous devons donc nous poser quelques bonnes questions sur l’identité de ces personnes et le contexte dans lequel elles consultent nos contenus. Pour y répondre, il nous faudra faire quelques recherches en lisant des études de marché, en parlant avec des membres de nos publics-cible, etc. Les informations récoltées nous serviront pour mettre au point le contenu.

Il est essentiel de savoir :

  • Qui sont ces personnes (clients, utilisateurs, prescripteurs, etc.)
  • Ce qu’elles savent déjà (ou non)
  • Ce qu’elles veulent accomplir
  • Dans quel contexte elles consultent nos contenus (sur mobile, dans l’urgence, en phase de comparaison…)

Plus nous comprenons nos audiences, plus nous pouvons concevoir des contenus pertinents, efficaces, et qui tombent juste.

Définir le Vocabulaire à utiliser

S’adresser aux personnes membres de nos publics cible en utilisant les mots qu’elles utilisent entre elles est capital. On pourra faire des recherches et trouver les bons mots à utiliser pour parler d’un sujet :

  • sur les sites de questions-réponses comme StackOverflow ou Quora
  • dans des forums sur Reddit
  • dans les requêtes envoyées au support technique
  • ou encore dans les requêtes utilisées sur les moteurs de recherche (autocomplétion, recherches associées…)

Le vocabulaire des personnes membres de nos publics cible n’est pas forcément celui du marketing ou du métier. Utilisons leurs propres mots, c’est une forme d’écoute active. Et cela améliore naturellement la trouvabilité de nos contenus et l’optimisation de nos sites pour les moteurs de recherche (SEO).

Définir la Voix et les tons

Votre voix, c’est votre personnalité éditoriale. Vos différents tons, c’est la manière dont vous la déclinez selon le contexte.

On peut (et on doit) adapter notre ton :

  • selon les situations (annonce d’une fonctionnalité, résolution d’un bug, onboarding…)
  • selon les publics (jeune actif, professionnel de santé, etc.)

Mais la voix reste cohérente. Si nous sommes accessibles, bienveillants et précis dans un article de blog, nous devrions l’être aussi sur nos profils de réseaux sociaux ou dans une notification d’erreur s’affichant dans nos produits.

Une voix et des tons cohérents et biens définis sont essentiels pour rendre nos contenus clairement identifiables et différents de ceux de nos concurrents et concurrentes. Cela dénotera aussi le soin tout particulier qu’on y apporte dans une époque où de plus en plus de contenus sont générés par des modèles IA.

Si plusieurs rédacteurs et rédactrices doivent travailler sur nos contenus, il est nécessaire de documenter la voix et les différents tons. Le guide éditorial de MailChimp est souvent cité en exemple car il est le fruit d’un long travail et distille de façon succincte de nombreux conseils utiles aux rédacteurs et rédactrices travaillant sur la marque. On peut aussi citer le guide éditorial de Starbucks. Si vous avez du mal à exprimer la voix et les tons, commencez par faire un tableau avec des exemples concrets tirés de contenus réels.

Planifier le travail avec un calendrier éditorial

Un calendrier éditorial est un outil indispensable pour publier régulièrement et suivre une stratégie de communication et une stratégie de contenu. Il facilite la génération d’idées, assure une publication régulière pour fidéliser les lecteurs, permet de gérer les thématiques abordées et de respecter les délais. Dans les processus de validation, il aide à prioriser les contenus, maintenant ainsi l’organisation du travail sur les rails.

Calendrier éditorial dans Google Calendar avec des billets de blog et des publications sur les réseaux sociaux prévues tout au long du mois.
Exemple de calendrier éditorial très simple dans Google Calendar

Il peut être mis en place en utilisant diverses technologies et supports : papier, calendrier numérique (comme Google Agenda), tableur (Excel), outils de gestion de projet (Trello), ou modules intégrés aux systèmes de publication CMS. Chaque option présente ses avantages et inconvénients, et un expert en stratégie de contenu saura choisir la solution la plus adaptée aux besoins spécifiques.

Quelque soit le support, un calendrier éditorial détaillé et accessible est indispensable. Il doit inclure des informations clés telles que :

  • Le titre, l’URL, et éventuellement un résumé ;
  • Le canal de publication ;
  • Les responsables de la rédaction, de la relecture et des illustrations ;
  • La date de publication prévue ;
  • Et toute autre donnée utile au suivi du projet.

J’ai publié un guide complet pour la création de calendriers éditoriaux. Et un guide en langue anglaise pour trouver des événements récurrents autour desquels organiser la publication de contenus intitulé « Wrap Your Content Around Regular Events ».

Organiser le travail

Une définition claire des rôles et des responsabilités au sein des équipes garantit une collaboration sans ambiguïté. En documentant les processus de création, de maintenance et de gouvernance, on établit des repères précis qui structurent le travail et assurent une cohérence dans l’exécution des projets en lien avec le contenu.

Pour documenter comment les différents intervenants des processus éditoriaux travaillent ensemble, on peut commencer par dresser une matrice RACI listant un certain nombre de tâches.

On peut aussi documenter les processus avec des diagrammes de flux de travail. Le schéma suivant décrit ce qu’il se passe lorsque l’équipe éditoriale reçoit une requête :

Exemple de schéma décrivant un flux de travail simple pour une équipe de création de contenu travaillant sur le site web d’une organisation.

Les losanges sont des points de décision d’où sortent deux flèches: une pour le « oui » et une pour le « non ». On peut aller encore plus loin et affiner ce genre de schéma en cartographiant les processus métier de manière exhaustive.

Documenter les rôles de chaque membre de l’équipe et les processus de travail avec soin permet de maintenir un niveau de qualité constant et de faire plus facilement face au départ de collègues. C’est aussi, dans les grandes entreprises, un pré-requis pour conserver des certifications du type ISO 9001 et autres.

Bien sûr, il faut trouver le bon équilibre et ne pas voir les rôles et les processus définis devenir des carcans qui étouffent la prise d’initiative et l’amélioration continue.

Créer

Se mettre à écrire régulièrement

Éditer un bon article pour le web
Détail du tableau « Homme écrivant une Lettre » (1665) de Gabriël Metsu

Si vous ne pratiquez pas la rédaction régulièrement ou que vous êtes peu sûrs de vos capacités rédactionnelles, ces quelques éléments peuvent vous aider à vous y mettre (et à vous accrocher).

  • Commencez maintenant: Ne cherchez pas l’inspiration ou les outils idéaux. Mettez simplement des mots sur le papier ou faites cliqueter les touches de votre clavier.
  • Surmontez la résistance: Ignorez les distractions, et l’envie de faire des recherches perpétuelles.
  • Ne soyez pas bloqué par le perfectionnisme: Le premier jet est toujours mauvais. Complétez-le pour réécrire et éditer ensuite.
  • Publiez régulièrement: L’acte de publier, même si c’est imparfait, permet de créer un élan positif essentiel pour progresser.
  • Écrivez régulièrement: Mettez en place une routine d’écriture.
  • Éditez avec rigueur: Laissez passer un certain temps puis… Relisez plusieurs fois votre texte, coupez les phrases superflues et améliorez le style.

En résumé, pour devenir un meilleur rédacteur, il faut pratiquer régulièrement, être patient et persévérant. L’important est de commencer et de ne jamais arrêter d’apprendre.

J’ai publié un billet en anglais intitulé « How to Establish a Writing Habit » qui développe tous les points ci-dessus et bien d’autres.

Bien sûr, si vous ne souhaitez pas le faire vous-même, vous pouvez payer quelqu’un pour écrire votre contenu à votre place ou avec vous.

Bien écrire et éditer pour le web

Lorsque vous écrivez et que vous éditez pour le web…

  • Comprenez les besoins du lecteur: Identifiez les tâches que les lecteur·rices souhaite accomplir et adapter le contenu en conséquence.
  • Fixez-vous un objectif clair: Définissez un but précis pour l’article, qu’il s’agisse d’informer, de convaincre ou d’inciter à une action.
  • Utilisez un langage clair et concis: Privilégiez un vocabulaire simple, des phrases directes. Et structurez le texte de manière à faciliter la compréhension.
  • Optimisez la mise en forme: Utilisez des intertitres, des listes, des images et des liens pour rendre le texte plus aéré et plus attractif.
  • Pensez au référencement naturel (SEO): Intégrez un mot-clé pertinent par page et optimisez la structure des titres et des sous-titres.

Pour avoir tous les détails, consultez le billet « Éditer un article pour le web ».

Derniers points à vérifier avant publication

Attendez! Avant d’appuyer sur le bouton «Publier», il est temps de faire quelques dernières vérifications. Une bonne liste de points à vérifier avant publication permet de trouver et corriger encore quelques petits défauts avant de lancer le contenu sur le web. Ahava Leitbag a publié une très bonne liste en Anglais sous le titre «Creating Valuable Content: An Essential Checklist».

Organiser la maintenance des contenus

Créer et publier du contenu de manière régulière est très bien. Mais cela ne suffit absolument pas! Il est indispensable de le maintenir pertinent et à jour. Dès qu’il est publié le contenu peut se mettre à se périmer.

Le vieillissement des contenus

Un contenu obsolète a un grave impact sur la crédibilité de nos sites web en tant que source et sur l’optimisation pour les moteurs de recherche (SEO). De plus, la stratégie de l’organisation s’adapte en permanence au changement. La stratégie de contenu doit s’adapter à ces nouvelles réalités et aux changements dans les habitudes de nos publics-cible. Le contenu déjà publié doit, à son tour, être mis à jour pour rester aligné avec les priorités de l’organisation.

Fixer des critères et des procédures de maintenance

Pour toutes ces raisons, on met en place des pratiques de maintenance régulières. On décide dans quelles circonstances particulières et à quelle fréquence un responsable viendra examiner les différents types de contenus publiés, ainsi que des critères pour évaluer quand il doit être mis à jour, archivé ou supprimé.

Suivant les logiciels et les solutions de gestion de contenu ou de gestion de projet utilisées dans votre équipe, il est possible que vous puissiez programmer des alertes régulières pour vous rappeler de faire ce travail.

Mettre à jour l’audit

Pour pouvoir décider quels contenus méritent plus d’efforts, l’inventaire de contenu décrit plus haut peut à nouveau nous aider. Ajouter de nouvelles données comme le nombre de visites sur les différentes pages, leur importance pour les moteurs de recherche, les taux de conversion pour les pages avec des appels à l’action, etc. nous aide à décider sur quelles pages nous devons travailler.

Les critères et les méthodes d’évaluation exactes sont différents pour chaque site web et chaque équipe bien sûr. Cependant, les contenus à fort trafic et ceux dont dépendent des revenus devront forcément être revus plus souvent.

Aller plus loin

Une fois que vous avez bien maîtrisé ces quelques bases, la discipline offre des possibilités presque infinies pour gagner en efficacité. Définir des types de contenus, les doter de structures répétables et les rendre compréhensibles pour les machines permet de les organiser et les distribuer automatiquement selon des règles définies. Cela permet, par exemple, de créer le contenu une fois, et de la publier partout. Ou, au contraire, de personnaliser les sélections de contenus présentées à chaque membres d’une liste de diffusion.

Merci d’avoir consulté mon guide sur le sujet. J’ai bien l’intention de continuer à l’améliorer. Si vous avez des questions, des remarques ou des critiques constructives n’hésitez pas à laisser un commentaire.

Pile de livres sur la stratégie de contenu et l'architecture de l'information sur un bureau.
Une petite partie des livres que j’ai lu sur le sujet

Pour aller plus loin, consultez ma bibliographie commentée sur le thème de la stratégie de contenu.

 

Créer et remplir un calendrier éditorial

Un calendrier éditorial est un outil indispensable pour toute personne ou équipe qui désire publier régulièrement. C’est un des documents évolutif les plus importants pour s’assurer de respecter la stratégie de communication et la stratégie de contenu choisie.

Avoir un calendrier éditorial permet…

  • de générer des idées de contenu,
  • d’être sûr de publier régulièrement pour établir une relation de confiance avec les lecteur·rices,
  • de gérer la fréquence avec laquelle on aborde différents thèmes et
  • de respecter les délais prévus.

De plus, lorsque les contenus doivent être validés, le calendrier éditorial permet de savoir en permanence quels contenus traiter en priorité. Les processus de validation restent ainsi toujours sur les rails.

Il existe plusieurs manières de créer et maintenir un calendrier éditorial. On peut le faire :

  • simplement sur papier,
  • dans une solution de calendrier (Calendar by Infomaniak, Google Agenda, Outlook ou autres),
  • dans un tableur (Excel ou autres),
  • dans un outil de gestion de projet (Trello, ClickUp ou autres),
  • ou encore dans un module intégré au système de gestion de contenu.

Chaque solution a des avantages et des inconvénients. Un professionnel expérimenté de la stratégie de contenu veille a choisir la solution adaptée à chaque situation.

Créer votre calendrier éditorial sur papier

Créer un calendrier éditorial sur papier offre une clarté inégalée sur les ressources 💪 et le temps ⌚ à disposition. On avance ainsi plus vite, et le résultat est plus solide.

Pour planifier ma propre présence sur les réseaux, et générer des idées pour mon blog, j’utilise 4 pages d’un carnet A5 tout comme le “futur log” d’un Bullet journal. Chaque page est découpée en 3 sections égales, représentant chacune un mois 📅. Réduire chaque mois à quelques lignes vierges dans un carnet nous oblige à être très réaliste et à ne recopier que les événements et les thèmes vraiment importants. 📝

Si vous travaillez seul, vous pouvez vous contenter d’un calendrier sur papier qui vous servira principalement à générer des idées.

Si vous travaillez avec d’autres personnes, vous aurez besoin d’un calendrier plus détaillé et accessible aux membres de votre équipe. Il contiendra les informations sur :

  • Le titre et l’URL, peut-être un résumé;
  • Le canal de publication;
  • Les personnes responsables de la rédaction, de la relecture, de l’illustration;
  • La date de publication souhaitée;
  • et toutes les autres informations dont vous pourrez avoir besoin pour suivre le projet.

Il existe plusieurs méthodes pour créer un calendrier éditorial. Chaque méthode a des avantages et des inconvénients. Le choix dépendra des contraintes de vos projets éditoriaux et de l’organisation du travail dans votre équipe.

Créer un calendrier éditorial dans Calendar by Infomaniak, Google Calendar ou Outlook

Utiliser un logiciel comme Calendar by Infomaniak, Google Calendar ou Outlook pour gérer un calendrier éditorial peut être une solution. Il s’agit d’un outil déjà intégré à votre façon de travailler au quotidien. Avec ces calendriers, chaque publication est représentée par un événement ou une tâche à la date de publication souhaitée.

Calendrier éditorial dans Google Calendar avec des billets de blog et des publications sur les réseaux sociaux prévues tout au long du mois.
Un calendrier éditorial dans Google Calendar pourrait ressembler à cela.

Vous pouvez inclure le titre de l’article, les étapes à suivre, les responsables, et même des liens vers des documents externes. Malheureusement, vous serez obligé de mettre toutes ces indication pèle-mêles dans la description de l’événement. Les fonctionnalités spécifiques aux processus éditoriaux risquent de rapidement vous manquer. Par exemple, vous ne pourrez pas facilement marquer les différentes étapes du processus de production que traverse chaque contenu de l’idée jusqu’à la publication.

Les logiciels de calendriers sont une solution simple pour organiser un calendrier éditorial pour une équipe réduite et un rythme de publication modeste. Cependant, leur manque de fonctionnalités spécifiques à la gestion éditoriale limite leur efficacité. Si vos besoins dépassent une simple planification des dates, vous devrez combiner ces outils avec des plateformes spécialisées.

Créer un calendrier éditorial avec un tableur

Si vous avez des besoins particuliers et aucun budget, que vous êtes nostalgique ou masochiste, vous pouvez encore créer un calendrier éditorial dans un tableur. Il existe des gabarits gratuits pour transformer Excel, Google Spreadsheet, la solution de tableur d’Infomaniak ou n’importe quelle autre en calendrier éditorial.

Cette solution ne doit être considérée qu’en dernier recours. Elle reste valide mais très rudimentaire. Nous l’utilisions dans des temps très reculés avant l’arrivée des outils plus modernes cités ci-dessous.

Un tableur dans un dossier partagé peut convenir si vous gérez un calendrier éditorial simple avec une petite équipe. Il serait bon que tous vos collègues soient familier·ères de la manipulation de textes dans des tableurs. Le risque de mauvaises manipulation et d’erreurs de synchronisation augmente avec le nombre d’intervenant·es. Pour des projets nécessitant une coordination rapide et sans anicroches, les outils spécialisés offrent des fonctionnalités indispensables. Le choix dépendra de vos besoins spécifiques, de la taille de votre équipe, et de votre budget.

Créer un calendrier éditorial avec Trello

Trello est un outil de gestion de projet performant. Comme il permet de créer des cartes et de les glisser-déposer dans des colonnes, il s’adapte à toute une variété de besoins. L’équipe de Trello a créé un gabarit de calendrier éditorial qui offre une très bonne base pour commencer.

Gabarit de calendrier éditorial pour Trello montrant une carte pour chaque projet de billet pour leur blog. Des colonnes montrent l'état d'avancement de la création de contenu de gauche à droite.
Le gabarit offert par l’équipe de Trello permet de visualiser les différentes étapes de la création d’articles pour leur blog

Cette page explique en détail comment se servir des fonctionnalités de Trello pour mettre en place un calendrier éditorial. Chaque carte est une publication à laquelle sont attachés des champs personnalisés et une liste de points à vérifier (checklist). Chaque colonne est une étape du processus d’édition. Ci-dessus, ils correspondent à recherche, rédaction, édition, création graphique, prêt à être publié et publié.

Si vous lisez l’anglais, vous en apprendrez plus sur l’utilisation du service comme gestionnaire de publication pour des sites importants dans cet article sur le blog de Trello.

Créer un calendrier éditorial avec ClickUp

Vous pouvez aussi utiliser des outils de gestion de projet et de « workflow » généralistes encore plus complets pour maîtriser la création, la publication et la promotion de vos contenus. Il suffit que l’outil dispose d’une vue « Calendrier ». Par exemple, j’ai découvert au cours de l’année passée, l’outil de gestion de projet ClickUp.

Pour commencer à l’utiliser comme gestionnaire éditorial, créez un nouvel espace. Ensuite, définissez les étapes du processus de publication comme autant de statuts attribués à une tâche dans cet espace (par exemple, idée → planification → rédaction → édition → illustration → revue → publication). Ensuite, définissez la vue « Calendrier » comme vue par défaut au sein de cet espace dédié. A partir de là, vous aurez déjà un calendrier éditorial fonctionnel.

Chaque tâche dans cet espace représente un projet de publication : articles de blog, publication sur les réseaux sociaux, newsletter ou vidéo. Dans chaque tâche, vous pourrez définir le titre, la date de publication, les équipiers ou équipières responsables.

Au fur et à mesure que vous apprendrez à vous servir de l’outil, vous pourrez utiliser des gabarits et des champs personnalisés pour préciser les formats, attribuer des catégories ou des canaux à chaque contenu. En fonction de ces données, vous pourrez même définir des automatisations qui vous aideront à gérer les processus de publication.

Enfin, en combinant la vue « Calendrier » avec d’autres vues comme la vue « Tableau », vous pourrez adapter votre calendrier éditorial à toutes les méthodologies de gestion de projet en usage. Pour tirer le meilleur de cet outil, il faut investir un peu de temps pour le plier à vos exigences et utiliser tout son potentiel.

Créer un calendrier éditorial directement dans WordPress

Des outils de gestion de processus de travail éditorial peuvent aussi s’installer directement dans le logiciel de gestion de contenu que vous utilisez. Il en existe, à présent, pour chaque Content Management System (CMS) ou presque. Bien sûr, cela limite votre calendrier éditorial aux seuls canaux que vous alimentez depuis votre logiciel de gestion de contenu.

Edit Flow pour WordPress

Ici, nous prendrons l’exemple de Edit Flow pour WordPress, un plugin qui ajoute un calendrier éditorial et quelques fonctionnalités de gestion avancée de la création de contenu en équipe. Il ne semble pas activement développé ou maintenu en ce moment malheureusement. Cependant, il semble bien fonctionner au moment où j’écris ces lignes (30/12/2024)

Le plugin WordPress Edit Flow permet d’organiser la production de contenu directement dans votre site WordPress. Une fois le plugin installé et activé, vous pourrez accéder à la fonctionnalité de calendrier éditorial dans le tableau de bord. Ce calendrier vous offre une vue d’ensemble mensuelle où vous pouvez planifier vos articles en les glissant-déposant à la date de publication souhaitée.

Calendrier éditorial dans Edit Flow pour WordPress
Calendrier éditorial dans le plugin Edit Flow pour WordPress

Chaque article peut être attribué à un auteur. Chacun a également un statut (comme « Brouillon », « En attente d’approbation » ou « Prêt à publier »). Des statuts personnalisés peuvent être ajoutés pour adapter le flux de travail à vos besoins comme, par exemple, les étapes comme « À illustrer », « À relire » ou « En révision ».

Edit Flow propose aussi des groupes éditoriaux pour assigner des responsabilités spécifiques à certain·es contributeur·rices, ainsi que des notes éditoriales pour échanger des commentaires et consignes directement sur chaque article.

PublishPress Planner pour WordPress

PublishPress Planner pour WordPress semble être basé sur Edit Flow. Il reprend de nombreuses fonctionnalités de celui-ci. Il fait partie de toute une suite de plugins PublishPress qui étend les capacités de WordPress pour l’adapter aux processus éditoriaux les plus complexes. Les plugins de cette suite sont disponibles gratuitement dans des versions de base et leurs versions complètes sont payantes.

Remplir son calendrier éditorial

Quelles que soient les solutions techniques choisies, la mise en place du calendrier éditorial n’est que la première étape. Ensuite, il convient de le remplir et de l’utiliser pour planifier des publications.

Les sources de bonnes idées

Pour remplir un calendrier éditorial, on pourra se baser sur plusieurs sources. On considère d’abord…

  • l’actualité de l’organisation (rapports trimestriels, mise sur le marché de nouveaux produits, récoltes de fond, présence dans des foires et conférences, etc.); puis…
  • celle des clients et des partenaires dont vous avez le droit de parler (lancement de partenariats, livraison de projet, etc.);
  • l’actualité du secteur d’activité (foires et conférences, remise de prix, publication de rapports par de grandes firmes de consulting, etc.);
  • et enfin, de l’actualité générale, des mois thématiques, des journées mondiales, et des hashtags hebdomadaires sur les réseaux sociaux.

Si vous lisez l’anglais, je vous conseille de lire «Wrap Your Content Around Regular Events» pour en apprendre plus et avoir des exemples.

Comment choisir quels contenus créer ?

Si vous avez pris le temps de faire les recherches et le travail nécessaires pour établir une stratégie de contenu complète, faire le tri entre les contenus que vous voulez publier et ceux que vous mettrez de côté devrait être facile.

Si, au contraire, vous n’avez pas mis en place de stratégie de contenu, je vous encourage à commencer ce travail tout de suite. Mais en attendant les résultats, une planification imparfaite et un suivi imparfait des résultats valent toujours mieux que pas de planification et pas de suivi des résultats du tout.

Let Readers Discover Your Publication’s Personality

At first, I used Paper.li simply as an aggregator of links from all the people I followed. Of course, to an outsider, the group of people I follow looks random. No wonder I am the only regular reader of my first paper. To experiment further, I made another paper about content strategy. I thought that it would be neat and orderly at last. However, the people in the list are… well, people. So of course, they share things that aren’t related to their work. At first, this bothered me and I tried to edit things out manually but I soon gave up and then came to like it. Disorder and variety are a great vehicle of personality.

Sharpness in publications is overrated

Recently, Seth Godin threw out one of his short brain poking posts. He compared the merits of sharp and well-rounded individuals. As my brain still tries to reconcile its liberal arts education with all the unsolicited advice about sharpness floating around, it got me thinking.

I have a lot of varied interests, this is also why my first paper doesn’t make much sense to anyone but me. When people tell me to be focused, sharp or pointy, I like to remind myself: “I am no sword. I am no laser. I am a man“. Personal branding experts and their followers stay “on message”. Repeat their “value proposition” incessantly until they become so dull and uninteresting, they have to stage conflicts where none exists, churn out top sevens on their blogs, etc. Many publications I used to adore began resorting to these techniques. They publish things like “Kurt Vonnegut’s ten best tips on writing” and “What five things Hunter S. Thompson can teach you about writing”.

These blogs seem to publish for search engines and forget they address people. They cover keyword after keyword to lure us onto the business sites. This strategy is short-sighted because it doesn’t show their personalities and the full breadth of their expertise.
As Mandy Brown explained in her essay in Contents magazine, editing and publishing is about people and communities. You can’t be too sharp with people, they’re made out of flesh. Publications and editing need to take this into account.

Diversity is necessary

Editing any publication requires more than focus and sharpness. We need context and diversity. In content creation as in curation, coming to the subject matter from a variety of angles will provide both.
On the one hand, it will prevent readers from getting bored by creating rhythm. As Stephanie Booth explains in “Variety is the spice of life”:

By publishing only one type of “top post”, one turns it into the “average post”. Add a sprinkle of intermittent reward to the mix, and you’ll probably positively influence the way readers perceive your content.

Gradual discovery is a delight

On the other, gradual discovery and engagement works wonders to encourage readers to come again. Providing information little by little rewards subscribers and followers. It creates familiarity over time. In turn, familiarity provides the necessary context for you to go farther into details like in a good television series when you discover the characters little by little.

BoingBoing, Kottke and Brain Pickings, for instance, are the ultimate examples.  They are difficult to grasp at first. Even after many visits, it might still be difficult to reduce their editorial line to one sentence or even a paragraph. Does that prevent people from getting it right away? Sure. Yet, after stumbling upon interesting articles of theirs over and over, curiosity is tickled. Readers start trusting them to come up with rich and fulfilling content. A relationship develops, in short. Each author has their own numerous areas of expertise and interests. Through their long history, they develop themes that subscribers can pick up on and follow.

The point is not to forget about planning all together. To convey the breadth and depth of your or your organisation’s personality requires a strategy. We made progress in our methodologies but relationships with humans can’t be mechanized. We shouldn’t forget Tara Hunt’s advice to embrace the chaos. In all forms of publishing, you are always dealing with humans. You don’t get to choose if things are messy, they will always be. You can only choose how much of a mess you want and if the mess is rich in meaning or not.

Image credit: “Table saw blade” by Santeri Viinamäki, Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license.

I wrote « Let Readers Discover Your Publication’s Personality » on the Paper.li blog, it was originally published on January 9, 2012. Reproduced here with permission.

Wrap Your Content Around Regular Events

How do you ensure your content flows continuously? Publishing around current events, seasons and holidays are a great place to start. News organizations are masters at this. No example shines brighter than the month of December. Year after year, they run stories about Christmas decorations. More recently, they’ve put a “green” spin to it by focusing on LED technology and energy savings. Later they cover snow storms and how they make trains run late. Then, there are sales in the stores. It’s the same in all Christendom!

You can do the same by using recurring events to generate ideas and create flow within your content streams. All it takes is a list of relevant events, some thinking and planning to create content that is both relevant to your audience and to the event. Unlike TV channels and newspapers whose content must always fill the same containers, online publications are more agile. However, publishing content that’s both good and relevant remains a challenge. Using recurring events, your publication efforts can be organized and you can start to orchestrate relevant story arcs that your audience will care about. Your ideas will flow! Populating your editorial calendar is bound to become a breeze.

What Type Of Event?

Look for near-global events like Christmas or Easter to begin populating your calendar. Don’t forget to turn to more local ones as well. Both can be very handy. For example, in Geneva (Switzerland), we have an official chestnut tree near the parliament hall. The secretary of the parliament, as part of her job, reports the blooming of the first bud. This first leaf marks the official beginning of spring in the state of Geneva and this event is covered by local news every single year.

All the examples above focus on mainstream news. You shouldn’t limit yourself to their events, however. Dig around your organisation and the online communities you’re part of. Be as specific as you can because each online community and organisation has their own pulse. You will be sure to find many events relevant to your niche. In particular, pay attention to:

  • Industry-specific online celebrations such as Social Media Day or Ada Lovelace Day.
  • Anniversaries and birthdays related to your industry’s leading companies and people,
  • Trade shows,
  • Conferences,
  • Awards,
  • Earning reports release dates,
  • and Product release dates.

How To Connect Events And Content?

Choosing relevant events is always best. However, they don’t have to be tied to the themes you cover. Get creative! It’s all a matter of finding the right angle to connect events and content.

Lifehacker — the productivity blog from Gawker Media — specializes in tips and how-tos. For a number of years now, the week of Halloween triggers Lifehacker’s Evil Week. It has become an awaited rendez-vous and fans get excited about it. Myself included. They create or repurpose content with an evil twist, so you can protect yourself (that’s their claim!). For example, in 2012, they talked about:

Another example of successful cyclical content from Lifehacker is their yearly post  “The Best Time to Buy Anything in 2012” which works so well that they have a canonical version they pledged to keep updated.

More niche communities also have their special moments. In the web design community, the «24 ways to impress your friends» advent calendar publishes great articles about cutting edge techniques. They’re geeky treats which aren’t always practical to use day to day because of poor browser support or industry standards. The period of the advent works great to make an event out of this content’s publication and gather the audience around it.

Even when the connection between the content and the events is far-fetched, it can still work. Tying together relevant content and getting it to your audience in a timely fashion is the ultimate goal.

Hit Or Miss

No one can guarantee your first efforts will be a success and you will have to resort to trial and error to get the mix right. Define success metrics in order to decide which initiatives to push and which ones to abandon.

Unfortunately, some content-event couples will simply not work or the content will prove too complicated to craft. Lifehacker tried a lot of combinations. In 2010, they held a Spring Cleaning Week, for example. It didn’t happen again in 2011 or in 2012. In fact, at the end of 2010, Nick Denton from Gawker Media moved the company away from yearly programming to a TV style weekly schedule. He said:

themes will be moved to a programming grid which owes more to TV than to magazines. For instance, Lifehacker’s personal finance coverage is popular with both readers and advertisers; like much of our more helpful content it is often lost in the blog flow. From next year, it will be showcased at a regular time, say Fridays at 3pm, a personal finance hour.

Pack your calendar full of relevant events: yearly, quarterly, monthly and weekly. Reflect on how best to cover them and launch experiments. Adapt and repackage your content. If it doesn’t work, don’t be afraid to abandon some events.

Be Reasonable

Very few have the resources to imitate Gawker’s hour-by-hour programming. Small teams or single-authors shouldn’t tire themselves trying to keep up with publishing powerhouses. Anyway, most of us don’t need to publish such high volumes of content.

However, publishing content tuned to the daily memes of your social media platforms of choice can do wonders. If you have a column about wine, think about publishing it on Wednesdays to take advantage of Twitter’s #WineWednesday.

By observing weekly rhythms and attaching corresponding hashtags to your tweets, you can widen your reach. Wine is just an example. Mashable published a list of Twitter’s daily memes such as #MusicMonday and #ThankfulThursday.

Start small! Go back to the basics and commit to #FollowFriday, for example. Tweet about what makes each person you follow worth following and add a #FollowFriday hashtag. One or two additional tweets a week is easy to put out and will represent a useful service to your followers. Such recommendations have reach and they are already content.

Using seasons and memes to plan your content can make your publishing life a lot easier. Start researching upcoming and recurring events in your area and “park” them in your editorial calendar. Oh, and once your content plan is in place, don’t forget to actually write the articles!

I wrote « Wrap Your Content Around Regular Events » on the Paper.li blog, it was originally published on February 25, 2013. Reproduced here with permission.

Introduire une stratégie médias sociaux B2B

Les médias sociaux continuent leur entrée dans les entreprises B2B. D’une part, les employé·e·s participent de plus en plus aux médias sociaux en ligne. D’autre part, les clients utilisent les médias sociaux pour en apprendre plus sur leurs fournisseurs. Une stratégie médias sociaux s’impose pour les entreprises B2B.

Déni impossible: une stratégie médias sociaux B2B est indispensable

Les entreprises B2B historiquement très protectrices de leur image ont souvent des problèmes pour adopter une stratégie médias sociaux et se lancer dans des conversations. Leur premier instinct est de traiter les réseaux sociaux comme les autres canaux de communication. Elles tentent de limiter la participation en ligne des employé·e·s. C’est impossible. Si vous bloquez les réseaux sociaux sur le lieu de travail, les collaborat·eur·rice·s les utiliseront à la maison.

Il s’agit d’un changement que le rapport “Weblogs and Employee Communication” (Wright and Hinson, 2006) compare à l’apparition des syndicats à la fin du dix-neuvième et au début du vingtième siècle (via Jean-Christophe Anex).

Abandonner l’idée d’un contrôle total

Les espaces en ligne ont leur propre culture. Il importe de négocier leur rencontre avec la culture de l’entreprise pour éviter un choc aux conséquences imprévisibles. Les internautes attendent une voix humaine authentique lorsque vous évoquez vos produits et vos processus. De plus, tout le monde à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise peut parler sur un pied d’égalité. Personne ne peut plus rien y changer.

La solution:

  • amplifier les comportements positifs,
  • rester à l’écoute
  • et abandonner l’idée d’un contrôle total.

Des entreprises de B2B réticentes à prendre des risques sont parvenues à encourager des conversations très bénéfiques pour leur image et pour le partage interne d’information. IBM, par exemple, a adopté d’une stratégie médias sociaux B2B cohérente et ambitieuse.

Séparer partage d’information interne et externe

Pour le partage d’information interne, l’entreprise s’appuie sur une plate-forme de blog intégrée à son intranet. Elle utilise les mêmes modèles de sécurité et de confidentialité que le reste de l’intranet. Cette plateforme n’est, ainsi, pas publique. Elle permet d’encourager le partage à l’intérieur de la société sans augmenter les risques.

Pour les activités publiques des employé·e·s, les responsables ont invités les blogueurs actifs au sein de l’entreprise à rédiger des règles de façon collaborative. La hiérarchie n’impose donc pas les règles. La stratégie d’IBM en matière de médias sociaux B2B est bien documentée: cet article de Business Week, cette présentation d’Andy Piper et cette étude de cas très détaillée de Casey Hibbard, par exemple, vous donneront plus d’éléments.

Maintenir une centralisation par le blog d’entreprise

Leur approche distribuée et ouverte ne peut pas être répliquée facilement. Elle peut sembler risquée pour le contrôle de la marque. Créer un blog d’entreprise à plusieurs mains dont les billets sont édités par l’équipe de communication et partagés sur les réseaux sociaux est une voie plus sûre.

Faire remonter les histoires du terrain

Créer des contenus adaptés au partage et respectueux de la culture en ligne montrant l’entreprise sous un jour humain est l’enjeu majeur. Les histoires — quel que soit le média — ont une tendance naturelle à circuler mais souvent les institutions et les organisations n’en tirent pas avantage car les histoires pertinentes ont du mal à remonter les échelles hiérarchiques.

L’ONU a mis en place un programme pour faire remonter les histoires du terrain en distribuant des caméras vidéos à ses responsables de la communication et ses directeurs de mission.

Fedex, une autre marque B2B illustre, a bien compris le pouvoir des histoires. Le blog d’entreprise Fedex en regorge. Leur présence sur les réseaux sociaux est large sans être dispersée. Ils partagent largement les leçons apprises dans le maniement des réseaux sociaux. Pour en apprendre plus, il suffit de visiter le site de leur étude ou de consulter ce billet sur leur sommet médias sociaux.