Publier ou ne pas publier?

Avec les médias sociaux qui coulent en permanence comme des rivières et réclament constamment des contenus frais, la nouveauté et l’actualité semblent être devenues des valeurs maîtresses. Il pourrait sembler que celui ou celle qui n’arrête jamais de publier des articles et de les annoncer sur les réseaux sociaux reste en tête de la course.

L’équilibre entre volume et qualité

Cela semble vrai quel que soit la qualité des contenus. Même si seule une petite partie de la production sort vraiment du lot, les gens liront, passeront à leurs amis et retiendront celle-là. Les contenus de moindre qualité, eux, seront simplement ignorés.

Rien ne fait jamais l’unanimité et publier régulièrement demande une certaine dose de décontraction. Mais ce raisonnement ne tient vraiment la route que si l’on se donne tous les moyens de réussir et que l’on reste exigeant avec soi. Plus que jamais la qualité est importante.

Créer du contenu reste un investissement important

Écrire des textes, filmer des vidéos, enregistrer des podcasts, puis les éditer convenablement prend un temps considérable. Ce temps est un investissement qu’il faut éviter de prendre trop à la légère.

Bien sûr, quand on débute, il vaut la peine de tolérer ses propres défauts pendant qu’on travaille à devenir bon. Par la suite, il importe de savoir ce qu’on publie et pour qui. Les crawlers de Google ne devraient vraiment pas être votre premier public cible. Jamais. Avec la mise à jour «Panda» des algorithmes de Google, entre autres facteurs, même les plus gros éditeurs de contenus à la qualité discutable se mettent à changer leurs pratiques.

Éviter la paralysie du perfectionnisme

Les perfectionnistes — dont je fais partie — doivent abaisser leurs exigences envers eux-mêmes juste assez pour ne pas se laisser paralyser. C’est pour cette raison que je me suis engagé auprès d’autres blogueurs à publier 10 billets en 10 jours dans ce défi à l’initiative de Stéphanie Booth.

D’un côté, se montrer, faire valoir ses compétences et forger ses idées est trop important pour ne pas s’engager en ligne. D’un autre côté, publier des contenus de mauvaise qualité peut avoir des conséquences fâcheuses sur la réputation. Se forcer à publier est un bon moyen de trouver le juste milieu, j’espère.

Introduire une stratégie médias sociaux B2B

Les médias sociaux continuent leur entrée dans les entreprises B2B. D’une part, les employé·e·s participent de plus en plus aux médias sociaux en ligne. D’autre part, les clients utilisent les médias sociaux pour en apprendre plus sur leurs fournisseurs. Une stratégie médias sociaux s’impose pour les entreprises B2B.

Déni impossible: une stratégie médias sociaux B2B est indispensable

Les entreprises B2B historiquement très protectrices de leur image ont souvent des problèmes pour adopter une stratégie médias sociaux et se lancer dans des conversations. Leur premier instinct est de traiter les réseaux sociaux comme les autres canaux de communication. Elles tentent de limiter la participation en ligne des employé·e·s. C’est impossible. Si vous bloquez les réseaux sociaux sur le lieu de travail, les collaborat·eur·rice·s les utiliseront à la maison.

Il s’agit d’un changement que le rapport “Weblogs and Employee Communication” (Wright and Hinson, 2006) compare à l’apparition des syndicats à la fin du dix-neuvième et au début du vingtième siècle (via Jean-Christophe Anex).

Abandonner l’idée d’un contrôle total

Les espaces en ligne ont leur propre culture. Il importe de négocier leur rencontre avec la culture de l’entreprise pour éviter un choc aux conséquences imprévisibles. Les internautes attendent une voix humaine authentique lorsque vous évoquez vos produits et vos processus. De plus, tout le monde à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise peut parler sur un pied d’égalité. Personne ne peut plus rien y changer.

La solution:

  • amplifier les comportements positifs,
  • rester à l’écoute
  • et abandonner l’idée d’un contrôle total.

Des entreprises de B2B réticentes à prendre des risques sont parvenues à encourager des conversations très bénéfiques pour leur image et pour le partage interne d’information. IBM, par exemple, a adopté d’une stratégie médias sociaux B2B cohérente et ambitieuse.

Séparer partage d’information interne et externe

Pour le partage d’information interne, l’entreprise s’appuie sur une plate-forme de blog intégrée à son intranet. Elle utilise les mêmes modèles de sécurité et de confidentialité que le reste de l’intranet. Cette plateforme n’est, ainsi, pas publique. Elle permet d’encourager le partage à l’intérieur de la société sans augmenter les risques.

Pour les activités publiques des employé·e·s, les responsables ont invités les blogueurs actifs au sein de l’entreprise à rédiger des règles de façon collaborative. La hiérarchie n’impose donc pas les règles. La stratégie d’IBM en matière de médias sociaux B2B est bien documentée: cet article de Business Week, cette présentation d’Andy Piper et cette étude de cas très détaillée de Casey Hibbard, par exemple, vous donneront plus d’éléments.

Maintenir une centralisation par le blog d’entreprise

Leur approche distribuée et ouverte ne peut pas être répliquée facilement. Elle peut sembler risquée pour le contrôle de la marque. Créer un blog d’entreprise à plusieurs mains dont les billets sont édités par l’équipe de communication et partagés sur les réseaux sociaux est une voie plus sûre.

Faire remonter les histoires du terrain

Créer des contenus adaptés au partage et respectueux de la culture en ligne montrant l’entreprise sous un jour humain est l’enjeu majeur. Les histoires — quel que soit le média — ont une tendance naturelle à circuler mais souvent les institutions et les organisations n’en tirent pas avantage car les histoires pertinentes ont du mal à remonter les échelles hiérarchiques.

L’ONU a mis en place un programme pour faire remonter les histoires du terrain en distribuant des caméras vidéos à ses responsables de la communication et ses directeurs de mission.

Fedex, une autre marque B2B illustre, a bien compris le pouvoir des histoires. Le blog d’entreprise Fedex en regorge. Leur présence sur les réseaux sociaux est large sans être dispersée. Ils partagent largement les leçons apprises dans le maniement des réseaux sociaux. Pour en apprendre plus, il suffit de visiter le site de leur étude ou de consulter ce billet sur leur sommet médias sociaux.

Trouver des illustrations gratuites et libres de droit

Illustrer mon blog et mes autres projets de publication sur le web a toujours été un peu problématique. Il est souvent long et compliqué de trouver des illustrations gratuites et légalement réutilisables. Simplement utiliser la recherche d’image sur un moteur de recherche et violer le droit de la propriété intellectuelle n’est évidemment pas recommandé.

Heureusement, de très nombreuses ressources permettent d’illustrer vos propos gratuitement et légalement. Je souhaite privilégier les images du domaine public ou celles dont les licences sont les moins restrictives pour pouvoir redistribuer le produit de mon travail. La liste suivante ordonne ces ressources par rapport à ce principe.

Ressources pour trouver des illustrations gratuites et libres de droit

  • Wiki Commons. Les photos ont diverses licences. Ainsi, une grande partie d’entre elles sont dans le domaine public. Le site classe les images par catégories. Le moteur de recherche a, par contre, une efficacité limitée.
  • From Old Books propose des images scannées dans de vieux livres. La plupart sont dans le domaine public. Les images ont des tags et des catégories. On navigue sur ce site par le moteur de recherche qui permet de filtrer les photos par lieux, tags, sujets…
  • Old Book Illustrations propose aussi des illustrations scannées en haute définition dans de vieux livres. La plupart sont dans le domaine public.
  • Attribution Creative Commons sur Flickr. Tapez simplement vos mots-clés dans la boîte de recherche située sous le titre “Creative Commons / BY:” puis appuyer sur «Entrée». Ces images peuvent être utilisées, modifiées, redistribuées à la condition que le nom de l’auteur soit cité. Il est d’usage d’ajouter un lien vers l’image originale sur Flickr.
  • EveryStockPhoto.com rassemble des photos de plusieurs sites dont morgueFile (qui ont leur propre licence: là encore, lisez là.) et de Flickr (diverses variantes de Creative Commons). Attention aux licences. Ce site a un moteur de recherche puissant à première vue.
  • Free Range Stock vous permet de télécharger et utiliser les photos selon leur licence (il faut la lire !) à condition de s’enregistrer. Incorporer ces photos à une autre librairie accessible au public est strictement interdit. En revanche, les autres usages commerciaux et la modification sont autorisés. Je vous recommande chaleureusement de donner l’adresse du site et le nom du photographe. Les photos sont bonnes et le choix est assez large. Cela vaut la peine de créer un compte.